Que ce soit dans le domaine professionnel, dans le sport, dans la santé, dans le couple, etc., une personne sur vingt, seulement, atteint ses objectifs. Les autres ne touchent jamais la cible, ne voient jamais leurs rêves se réaliser, leurs désirs se concrétiser. Quelle différence peut-il y avoir entre ceux qui réussissent et ceux qui échouent ? Les premiers sont-ils plus intelligents, plus instruits, plus stratèges ? Pas du tout ; ça n’a strictement rien à voir. La différence majeure entre quelqu’un qui réussit et quelqu’un qui échoue, c’est la constance. La constance consiste à répéter avec régularité une action simple pour se rapprocher petit à petit de son objectif. Pour maintenir sa constance à son meilleur niveau, trois piliers principaux sont nécessaires. Ils sont tous vitaux. Qu’il en manque un seul, et le projet sera sérieusement compromis.

« Ce n’est pas la force, mais la persévérance qui fait les grandes oeuvres. » Samuel Johnson (1709-1784), essayiste.

La patience

Le premier de ces piliers est la patience. Parce que la constance a besoin de temps. C’est le temps qui transforme de petites actions en succès total. Car le succès est soumis, comme beaucoup de choses ici-bas, à une loi naturelle : la loi de croissance et de maturation. Cette loi dit qu’il faut nécessairement en passer par trois étapes pour goûter le fruit de ses efforts : planter, cultiver, récolter. On peut planter d’un seul geste. On peut récolter en quelques heures, en quelques minutes même. Mais cultiver prend forcément plus de temps. Pour qu’un pépin de pomme devienne une belle pomme bien goûteuse, il faut de 5 à 10 ans. C’est une étape incompressible qui impose la patience. C’est cette patience qui nourrit la constance qui mène à la récolte, à la réussite.

L’autodiscipline

Le deuxième pilier sur lequel repose la constance est l’autodiscipline. Lorsque nous nous fixons un objectif à long terme, il n’y a pas souvent de satisfaction immédiate dans l’accomplissement des petites actions qui mènent à la réussite. Un musicien éprouve rarement du plaisir à faire des gammes tous jours. Il doit faire preuve d’autodiscipline pour satisfaire à cet exercice. Le plaisir vient quand il est enfin capable d’interpréter un morceau en entier. Il faut beaucoup de discipline pour faire chaque jour une chose dont on ne voit pas le résultat immédiatement. Regardez-vous dans la glace, faites une série d’exercices de musculation. Regardez-vous à nouveau juste après : vous ne verrez aucune différence. Si vous voulez changer votre corps par le sport, il vous faudra de l’autodiscipline. Surtout si vous n’aimez pas le sport.

La foi

Le troisième pilier est la foi. Je ne parle pas de foi religieuse. Il ne s’agit pas de croire, mais plutôt de savoir. Savoir que l’on va réussir. Avoir la certitude que le succès est au bout du chemin. Des obstacles mettront immanquablement notre foi à l’épreuve. Si nous n’avons pas suffisamment la foi, nous baisserons les bras à la première contrariété, au premier échec. Mais si nous avons la conviction que la réussite ne peut nous échapper, si nous avons la vision d’un aboutissement heureux, nous découvrirons chaque fois une solution face à l’adversité. Grâce à la foi, nous trouverons toujours l’énergie pour récupérer notre équilibre après avoir trébuché, pour nous relever après être tombé. Une foi inébranlable ne sera jamais entamée par les bourrasques passagères.

L’exemple de Michael Edwards

Pour une constance infaillible, il est crucial de s’appuyer sur la patience, l’autodiscipline et la foi. S’il est un destin qui illustre parfaitement cette règle, c’est celui de l’Anglais Michael Edwards. Depuis sa plus tendre enfance, Michael Edwards rêve de participer au Jeux Olympiques. Il sait qu’il y sera un jour : il a la foi. Pourtant il n’est vraiment pas doué pour le sport. En 1984 il échoue à se qualifier en ski alpin au Jeux d’Hiver de Sarajevo. Absolument pas découragé, il vise ensuite ceux de 1988 à Calgary. Mais en 1986, il découvre que la Grande Bretagne n’a pas de représentants en saut à ski. Il décide alors de commencer l’entraînement pour s’inscrire dans cette discipline, la plus dangereuse des Jeux Olympiques : en fin de tremplin les sauteurs sont à plus de 100 km/h à 15 mètres du sol avec pour seule protection un casque.

Le tremplin du succès

Michael Edwards cumule les handicaps. D’abord il n’aura que deux ans de préparation, tandis que ses concurrents ont débutés à l’âge de 6 ans. Ensuite, il est en surpoids et de taille moyenne, alors qu’il vaut mieux être grand et mince. Et enfin, à cause d’une vue déficiente, il doit porter des lunettes qui se couvrent de buée pendant les épreuves. Et pourtant, il atteint son objectif : il est aux jeux olympiques. Il est le premier Anglais en saut à ski. Il termine ses sauts debout et vivant : un véritable exploit. Certes, il arrive dernier, 58e, mais il est le plus heureux des participants. Il est plus heureux même que les 3 médaillés. Parce qu’il a eu la patience, parce qu’il a fait preuve d’autodiscipline et parce qu’il avait la foi, Michael Edwards fait partie des 5% qui réussissent. Il n’avait pas le profil, il n’avait pas l’expérience, il n’était pas doué. Il a simplement fait preuve de constance.

Avez-vous du mal à être constant ? Dans quel domaine ? Dites-le dans les commentaires.